Les acouphènes sont des sons entendus par une personne, qui ne proviennent pas de l’extérieur.
Nous parlerons ici d’acouphène subjectif, à distinguer d’un acouphène objectif qui est quant à lui, lié à un bruit du flux vasculaire ou respiratoire.
L’acouphène est un symptôme réel. Il n’est pas la cause d’une pathologie, mais une conséquence due, dans la grande majorité des cas, à une lésion de l’oreille interne, notamment des liaisons entre les cellules ciliées et les neurones.
Notre expert Thibaut, fort d’une dizaine d’année d’expérience de traitement de ce symptôme, est en mesure de répondre à l’ensemble de vos questions. Une bonne compréhension de l’acouphène, est la base du traitement.
En effet, il existe un phénomène neurophysiologique d’habituation, qui va permettre une diminution de la perception de l’acouphène. Celui-ci n’est possible que lorsque l’acouphène n’est plus perçu comme un son menaçant qui met en alerte le système nerveux d’un danger potentiel, mais comme un son banal, pas plus nocif qu’un bruit de fond du quotidien.
L’audition est étroitement liée au système limbique responsable des émotions. Lorsque l’acouphène est perçu comme menaçant ou insupportable, il déclenche toute une série de réactions comme la fatigue, les insomnies, le stress, l’irritabilité, la peur, la difficulté de concentration…qui augmentent la perception de l’acouphène. Le patient rentre alors dans un cercle vicieux que l’audioprothésiste va désamorcer.
Dans un second temps, nous mettons en place une rééducation auditive à l’aide d’appareils. Ceux-ci permettront de diminuer la perception des acouphènes.
La prise en charge se fait sur le long terme. C’est pourquoi un accompagnement régulier vous est proposé, en lien étroit avec un réseau de professionnels sur Limoges tels que les ORL, orthophonistes, psychiatres, psychologues, sophrologues, pour couvrir au mieux vos besoins, en fonction de chaque problématique.
Notre cerveau est capable de modifier la perception des intensités sonores. Ainsi, un son d’intensité sonore identique peut être perçu plus ou moins fort en fonction de l’environnement et de notre état émotionnel.
Prenons un exemple : vous allumez votre télévision, tout en cuisinant avec le bruit de la hotte allumée. Vous réglez le volume de votre téléviseur de telle sorte qu’il soit audible et compréhensible. Le son vous paraît alors d’intensité normale. Si vous éteignez la hotte, le son de votre téléviseur vous paraît désormais élevé. Tout comme l’acouphène lorsque vous êtes dans une pièce silencieuse.
Par ailleurs, l’état psychique influence fortement la perception de l’acouphène. Plus la personne pense à son acouphène, plus le système nerveux central renforce son activité en se focalisant dessus.
L’acouphène se situe dans votre « tête », mais il est bien réel, ce n’est pas un son imaginaire ou une hallucination. Il est la conséquence de lésion(s) située(s) dans l’oreille interne et/ou sur les voies auditives centrales, qui induisent un signal, reçu au niveau du cortex auditif, et donc perçu comme un son.
L’acouphène est souvent ressenti comme une menace. Cependant, il n’est que le résultat d’une défaillance du système auditif et non pas la cause. Ainsi, il ne représente aucun danger physiologique.
Notre culture influence fortement notre perception de l’acouphène : tandis qu’il est considéré comme gênant voire menaçant en occident, il est considéré comme signe divin en Inde.
A l’heure actuelle, il n’y a pas de traitement médicamenteux de type « pilule miracle » qui guérisse l’acouphène. Néanmoins, il existe plusieurs possibilités de traitements, souvent combinés, qui permettent une habituation à l’acouphène, induisant une réduction voire une suppression de sa perception. Une prise en charge par l’audioprothésiste en lien avec une équipe pluridisciplinaire, est indispensable.
Au sein de 87 Audition, l’audioprothésiste pratique la TRT (Tinnitus Retraining Therapy) qui implique une prise en charge de la personne dans sa globalité avec les conseils adaptés et une thérapie sonore à l’aide d’appareils auditifs.
Comme pour tout symptôme, plus l’acouphène est pris en charge précocement, plus les résultats obtenus sont probants.
