Perte auditive

Les types de surdité

Il existe de multiples pathologies à l’origine d’une surdité, qui se traduisent toutes par une diminution de la capacité à entendre différents volumes sonores à différentes fréquences. L’importance de cette baisse s’évalue donc par le degré de perte de la perception d’intensité ( en décibels ) en fonction des fréquences. En réalisant une moyenne de ces valeurs, il est possible de classifier la surdité comme le montre l’échelle sonore ci-contre.

La mauvaise perception des intensités et des fréquences engendre des problèmes de compréhension de la parole et de perception des bruits. Ainsi une personne malentendante est véritablement privée de bribes de mots lorsque quelqu’un lui parle. Le schéma suivant présente les niveaux sonores de différents sons du quotidien. Par corrélation avec le schéma précédent, il est donc possible de connaître les sons et phonèmes qui ne sont plus entendus, en fonction du degré de surdité.


Prenons un exemple : une personne ayant une surdité moyenne (moderate hearing loss) ne perçoit plus les sons « s » et « f ». La compréhension de mots « encens » et « enfant » ou encore « sceaux » et « faux » lui est difficile. Il a une chance sur deux de comprendre le mauvais mot.

Zoom sur la presbyacousie

La presbyacousie est une perte auditive due à l’âge, de nos jours elle débute entre 50 et 60 ans. Elle peut néanmoins apparaître de manière plus précoce à cause d’un environnement sonore bruyant (chasse, ville, travail dans le bruit, musique), de médicaments ototoxiques ou d’une prédominance génétique. Environ 9% de la population serait atteint de ce trouble (HCSP, 2003).

La personne presbyacousique perd principalement sa capacité d’entendre les fréquences aiguës et, paradoxalement, devient moins tolérante à l’écoute des sons forts. De ce fait, elle a le sentiment d’entendre mais de ne pas comprendre. Ainsi, les conversations dans le bruit sont moins bien décodées. Sa première réaction est alors de dire à son interlocuteur : « Articule, tu ne parles pas correctement ! ». La capacité de notre cerveau à interpréter et deviner les parties manquantes grâce au contexte aide le malentendant dans la plupart des cas. Cependant, cette gymnastique cérébrale requiert beaucoup d’énergie et entraîne une plus grande fatigue. Avec le temps, l’audition continue de se dégrader, la quantité d’indices sonores diminue, le cerveau devient donc de moins en moins capable de suppléer les manques.

A cette pathologie, il n’existe qu’une seule solution, l’appareillage auditif. Il permet à l’oreille de percevoir à nouveau les sons et donc d’envoyer plus d’informations au cerveau. Avec de l’entraînement, la personne presbyacousique est à nouveau capable de comprendre les conversations et préserve sa capacité de décodage. Cependant l’appareil reste un outil, une aide à une meilleure perception et compréhension.

Vos interrogations

La surdité s’installe lentement, progressivement, elle est donc peu perceptible. La personne malentendante prend l’habitude de monter petit à petit le volume sonore de la télévision, de faire répéter ses interlocuteurs voire d’éviter les conversations à plusieurs, et ce de manière inconsciente. De plus, en milieu calme et si l’interlocuteur est en face, la conversation est tout à fait compréhensible pour la personne malentendante.

Il est commun d’associer la perte d’audition à l’âge dans la mesure où il s’agit d’un processus naturel de « fatigue » du système auditif. Toutefois, une perte auditive peut intervenir à tout âge, et ce pour différentes causes. Les appareils auditifs sont une opportunité pour communiquer correctement avec autrui.

Les appareils auditifs ont effectivement un coût élevé qui s’explique principalement par le niveau de technologie contenu à l’intérieur, la garantie contre la panne incluse et l’ensemble de notre accompagnement. Toutefois, les prises en charge couvrent en partie l’achat du matériel, et des solutions de financement peuvent être proposées.

Quant à l’esthétique, cette notion est relative et dépend bien souvent des courants de la mode. L’appareil auditif numérique n’existe que depuis le milieu des années 1990. Il faudra sans doute laisser passer quelques années afin qu’il se démocratise et devienne un objet de mode tout comme les lunettes. Les fabricants créent sans cesse de nouvelles aides auditives, en essayant d’être le plus esthétique ou le plus petit possible. Retrouvez ici les différents types de modèles d’appareils auditifs.